
Cac 40: Aidé par l’accalmie sur le marché obligataire, le marché parisien débute le mois de mars en beauté
(BFM Bourse) – Rassuré par l’assouplissement des rendements souverains, l’adoption partielle du plan de relance outre-Atlantique et le rebond de Wall Street, le CAC 40 a offert un rebond substantiel de 1,57% qui lui permet d’effacer ses pertes de la semaine écoulée (-1,1%).
Nous avons laissé le marché parisien fébrile, inquiets de la hausse des taux et de ses conséquences potentielles sur l’inflation qui avait provoqué une forte baisse de 1,39% vendredi. On le trouve plus optimiste lundi, renforcé par l’adoption partielle d’un vaste plan de relance américain et l’assouplissement observé sur le marché obligataire. Déjà en avance de 1,3% à midi, le CAC 40 a profité de l’ouverture des indices new-yorkais (+ 2,5% pour le Nasdaq, + 2,3% pour le S&P, + 2,1% pour le Dow vers 17h50) pour augmenter ses gains dans l’après-midi. Après avoir récupéré 5,6% en février, le baromètre du marché parisien a repris sa marche avant, clôturant à 1,57% à 5 792,79 points – très proche d’un plus haut annuel.
Les craintes que le plan de relance de l’administration Biden (désormais validé par la chambre basse du parlement américain, désormais en attente au Sénat) et un fort rebond de la consommation des ménages une fois les mesures restrictives levées se traduisent par une remontée significative de l’inflation dans les prochains mois, obligeant les banques centrales à intervenir, semblent s’assouplir. Les rendements des emprunts d’Etat tendent donc à baisser, le taux de l’OAT à dix ans français revenant symboliquement en territoire négatif (ce qui, rappelons-le, est la nouvelle norme depuis l’été 2019), alors que les «Treasuries» américains à 10 ans remontent assez nettement en dessous le seuil de 1,50%.
Forte reprise de l’industrie de la zone euro
De plus, l’amélioration de la situation économique de l’industrie soutient les valeurs du secteur. Selon l’enquête IHS Markit, la croissance de l’activité manufacturière dans la région euro atteint un sommet de trois ans en février grâce à une forte demande.
Le feu vert accordé par la FDA américaine au vaccin de Johnson & Johnson, dont les premières doses devraient être disponibles demain aux États-Unis, a apporté une raison supplémentaire d’espoir.
Dans ce contexte plus optimiste, les valeurs cycliques et industrielles sont donc à nouveau à l’honneur, Airbus dominant le classement de l’indice phare avec un gain de 5%, devant URW (+ 4,8%), Kering (+ 4,2%), Safran (+ 3,5%) ou ArcelorMittal (+ 3,2%).
Parmi les rares baisses de l’indice phare, STMicro a signé une neuvième baisse (-1,7%) sur les dix dernières sessions. Après avoir enregistré le matin un nouveau sommet historique, dans la tradition de son vol de vendredi à la publication de ses résultats 2020, le titre Téléperformance encerclé autour du seuil de rentabilité avant de terminer la séance à + 0,4%.
Le laboratoire Eurofins toujours très solide
Eurofins, qui n’appartient pas (encore) à l’indice de référence, gagne 1,8% après des résultats annuels extrêmement solides à nouveau.
Du côté des petites capitalisations, Metex a réalisé la meilleure performance de la notation avec un bond de près de 44% à la clôture alors que le groupe entrait en négociations exclusives avec le géant japonais Ajinomoto, en vue d’acquérir Ajinomoto Animal Nutrition Europe. Pour l’exercice 2020-2021, cette entité, leader européen de la production d’acides aminés par fermentation pour l’alimentation animale devrait enregistrer plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un résultat d’exploitation positif. Transformer l’opération c’est le moins qu’on puisse dire, pour le groupe de Clermont-Ferrand qui n’a réalisé que 50 000 euros de chiffre d’affaires en 2020. Enfin, la biotech alsacienne Transgène vient de lancer un deuxième essai clinique en moins de deux mois, une activité saluée par le marché (+ 6,5%).
Les contrats à terme sur les principaux barils de brut ont réduit leurs gains du matin et ne se sont appréciés que de 0,39% à 64,67 $ le soir pour la Brent et 0,15% à 61,41 dollars pour le WTI.
Sur le Forex, la monnaie unique a continué de perdre du terrain face au billet vert, contre lequel elle a cédé 0,12% supplémentaire à 1,2069 $ vers 18h10, au plus pas pendant près de deux semaines dans un contexte d’inquiétude autour de la résurgence des contaminations en L’Europe et les craintes d’un resserrement des restrictions.
Après avoir encore décliné au cours du week-end, le Bitcoin a augmenté de 7% à plus de 49 000 $ en fin d’après-midi.
Quentin Soubranne – © 2021 BFM Bourse